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Sous un coup de vent hautain,
D’un air demi-libertin
Les jeunes semblent sourire.

Les vieux couvrent leurs fronts gris
Et leurs rameaux rabougris
De feuille verte ou vermeille

Et mettent, en vrais lurons,
Leur casquette sur l’oreille
Quand passent les bûcherons.

V


Dans la haie un jeune églantier
Dit à la ronce qui l’écoute :
C’est nous qui fleurissons la route,
C’est nous qui gardons le sentier.

Chacun chez nous fait son métier,
J’élague un peu, la chèvre broute
Et les rameaux qui font la voûte
Couvrent le chemin tout entier.