DÉDARCADEIRI DU PALAIS ROYAL À BANGKOK T (PAGE 6).
BANGKOK,
PAIE M.
LUCIEN FOURNEREAU.
Apercu géographique sur le Siam.
4" | | E royaume de Siam est en œénéral peu connu ; pour bien des gens même le nom
de ce merveilleux pays n’évoque
guère que l’idée de
la patrie lointaine et un
peu fantastique des célèbres
frères qui furent un instant
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nos hôtes ; mais l’heure est passée de ces ignorances, et c’est maintenant un de-
voir pour chacun de chercher
à s’insiruire sur ces
contrées qui sont à l’ordre
du Jour.
Les récents événements
qui ont attiré sur le Siam
les regards du monde entier
ont rendu pour nous la connaissance
de ee pays indispensable,
surtout en raison du voisi-
TALAPOIN 5.
nage de nos protcelorals du Gambodge et de l’Annam, qui sont limitrophes, au nord-est et au sud-est, de notre jeune colonie de Gochinchine et enfin du protectorat de l’Angleterre sur la Birmanie.
Avant de décrire au lecteur les diverses impressions qui attendent le louriste dans la ville de Bangkok, nous croyons ulile de lui tracer un léger aperçu géographique des Elais du roi de Sum, ls qu’ils ont été définis par les derniers lraités.
Ce royaume comprenal autrefois, avant que les Portugais se fussent emparés de Malacca, toute Ki pres-
LVL — 1718" iv.
qu’ile malaise jusqu’à Singapore. Plus tard, à Pinstigation et par l’appui des Anglaïs, les Etats de Djohore, Rumbo, Salangore, Pahangel Perah se sont soustraits à l’empire de leur suzcrain, de sorte que le royaume de Siam ne commence plus aujourd’hui qu’à Tringanou.
Le Siam est borné au nord par plusieurs prinerpantés chans et Laos, tributures de Siam et d’Ava, mis ecs peuplades chans ou laotiennes méconnaissent ou repoussent la domination du Siam. A l’est, le Mékong le sépare pendant plusieurs milliers de kilomètres des terriloires annamite el cambodgient. Le pays que les Européens nomment Sjam porte le nom de Muang-Thaï, dont la traduction, qu’il faut bien se garder de prendre au pied de la leutre, est « Royaume des Hbres » ; son ancien nom était Sajan («race brune »}, d’où lon a tiré Siam.
La population est loin d’être en rapport avec l’étendue du territoire, dont la superticie peut être évaluée à 645 000 kilomètres carrés ; on ne compte guère plus de sept millions d’habitants à répartir entre Stamois, Chinois, Malais, Laouens, Cambodgiens, Annamites, Pégouans, Kariengs, Mônes, Suengs, Xongs, Lavas, Birmans, Parsis, Indicns, elc.
1. Gravure de Bocher, d’après une photographie.
2. Voyage exécuté de SOI 4 1892, — Texte inédit. — Les dessins de cette Rivraison ont été faits d’ujrrées les pholographies de M. Fonrnereat.
3. Gravure de Bazin, d’après une photographie.
4. Les provinces de Balfumbans et de Sitemap (Angker). Hi Lrophes du grand lac de Fonlé-Sap. ont appartena an Cambodge. Les ferriloires du Laos ef la province de Luane-Prabang faisaient virtuellement partie de FAnnam avant l’établissement du protec-Lorat franvus.
N° ! — 7 juillet 1894
