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et au Japon on ne peut faire un pas sans rencontrer un édifice du culte.


Tombeau d’un mandarin. — Dessin de H. Clerget, d’après M. Zuber.


L’organisation sociale de la Corée semble être un mélange des institutions chinoises et des institutions japonaises. Une noblesse héréditaire y jouit de certains privilèges peu mérités, à ce qu’il paraît, et la hiérarchie administrative et militaire y est recrutée par voie d’examen. Nous ne savons pas comment ces deux institutions peuvent marcher côte à côte, mais il nous semble, à priori, que cet état de choses doit donner lieu à bien des conflits. La richesse ne se joint pas toujours à la noblesse ; on trouve, dit-on, plus d’un descendant d’antique et illustre race qui n’a d’autre ressource qu’une sorte de brigandage pour lequel on est très-indulgent : un travail manuel déshonorerait absolument un noble. Deux partis qui portent les noms de Sipaï et de Piok-paï, et correspondent dans un sens très-restreint, cela va sans dire, à nos partis libéraux et conservateurs, se disputent sans cesse l’influence. Dans les dernières années, les Piok-paï avaient le dessus.


Intérieur de ferme. — Dessin de M. Zuber.


Le 3 octobre au matin, les trois bâtiments détachés de l’escadre la rejoignaient à Tche-foo, après une exploration des plus hardies et des plus fructueuses. Huit jours plus tard, toute l’escadre, composée de sept bâtiments, se mit en route, et arriva le 3, sans accident, devant la petite île boisée dont il a été parlé plus