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poncture. Et encore réserve-t-on les plus admirables travaux des mosaïstes, c’est-à-dire les miniatures en laque et en paillettes de nacre représentant des oiseaux, des fleurs et des arbres en fleurs, pour les boîtes médicinales, sorte de tabatières à quatre ou cinq compartiments superposés, que l’on soulève ou que l’on ferme au moyen de deux cordonnets de soie, et qui contiennent ordinairement des pilules opiacées, de la thériaque, de la poudre d’huile de menthe et de la poudre de sucre blanc.


Jeune fille japonaise se peignant les lèvres. — Dessin de A. de Neuville d’après une aquarelle de M. Roussin.

Le bourgeois porte sa boîte à médecine à la ceinture, avec sa pipe et sa blague à tabac ; et quand il en est besoin, il la fait garnir à son gré sans ordonnance du médecin. Il ne lui est pas permis cependant de pénétrer dans la pharmacie. Le patron travaille avec ses aides sous les yeux du public, mais protégé par une grille en bois laqué, devant laquelle les chalands attendent patiemment sur la rue qu’il lui plaise de les servir et de recevoir leur argent à travers les barreaux de son sanctuaire.

Aimé Humbert.

(La suite à la prochaine livraison.)