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était à méditer sous les arbres devant la porte du palais de son père. Il m’ajourna au 1er avril ; je patientai, et, cette date arrivée, je réclamai l’audience promise. Ce fut en vain : il me remit à une autre époque. Très-malade depuis quelque temps, c’était à peine si j’avais la force d’écrire mes notes ; le docteur n’était guère mieux que moi. Le massage seul me soulageait un peu et me donnait du sommeil. J’employais à cette opération de braves femmes de mon voisinage, et je payais leurs soins de quelques cauris ou d’un peu d’ambre menu. Ahmadou en fut instruit et, saisissant ce prétexte, il nous envoya deux esclaves toutes jeunes, nous disant que, dans le pays, il savait qu’on ne pouvait se passer des soins d’une femme et que, quand nous partirions, si nous ne voulions pas les emmener, nous n’aurions qu’à les lui laisser. Mon premier mouvement