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bien que tributaire du Ségou, dont on le considérait comme une province ; il est peu étendu. De l’est à l’ouest, il ne faut que deux jours de marche pour le traverser, et moins que cela du nord au sud.

Limité par le Kaarta au sud-ouest, au nord-est par le Bakhounou, à l’est par le Ségou, au sud-est par le Bélédougou, autre État tributaire du Ségou, et enfin au sud par le Foula Dougou, qui fut longtemps aussi tributaire du vaste empire du Haut-Niger, sa situation géographique et politique est assez remarquable. Il ne possède de localité importante que Dianghirté, où jo me trouvais. Il n’a d’autre industrie que celle de tous les pays noirs, d’autres ressources que ses cultures de riz, mil, maïs, arachides, coton, indigo et haricots, quelques tomates et oignons ; un peu de tabac (tancoro ou tamaka) ; voilà tout.


Dandagoura, chef de Farabougou. ― Dessin de Émile Bayard d’après l’album de M. Mage.

Dianghirté, son chef-lieu, est entouré par intervalles de hautes murailles ; la porte principale était jadis surmontée d’un étage qui tombe en ruine ; le tata, somme toute, est mal entretenu.

Cinq cent quarante talibés et leurs familles habitent la ville, dont ils composent la force armée ; les Bambaras, anciens maîtres du pays, sont relégués sous les huttes de paille d’une demi-douzaine de hameaux groupés autour et en vue des remparts qui les surveillent.

Mage.

(La suite à la prochaine livraison.)