touré le fort où s’étaient retirés un nombre considérable d’émigrants. Ils menaçaient de le réduire par la famine ; ils étaient là plusieurs milliers : on les chassa à coups de canon. Les obus et la mitraille purent seuls venir à bout de ces sauvages assiégeants.
Le général Potter, tout en nous racontant ces faits,
nous présenta à sa femme, qu’il avait fait venir des
États de l’Est. Nous admirâmes le courage de cette
dame américaine qui acceptait sans se plaindre un si
pénible exil. Il est vrai qu’elle était auprès de son
Indiens et femmes paunies. — Dessin de Janet Lange d’après des photographies. (Sur le dernier plan est la butte ou wigwam ; sur le premier plan, Pierre la Cherre, grand chef des Paunies.)
mari, qu’elle avait ses enfants avec elle, et que les
Ogallallas, à en juger par ceux qui étaient en ce moment
paisiblement campés autour du fort, n’étaient
plus guère à redouter. Mais qui peut se fier à l’Indien,
aujourd’hui pacifique, demain sanguinaire ?
À la nouvelle que la commission de paix, envoyée
Gris. D’où j’augurai que les anciens trappeurs canadiens, qui avaient tant de relations avec les Sioux, et qui aimaient à faire des jeux de mots, durent appeler en français les Dakotas des Saouls, d’où l’on aura fait Sioux, que les Américains prononcent d’ailleurs sans faire sentir l’i. Personne n’a pu encore donner l’étymologie du mot Sioux : je propose humblement celle-là.