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graphique tout nouveau, dans lequel chaque signe représente l’un des sons fondamentaux de leur langue, et ils ont réuni ces quarante-huit signes ou sons fondamentaux, dans le quatrain de l’Irova, dont j’ai déjà donné la traduction.

Voilà pour le fond de leur système graphique ; quant à la forme, au lieu de maintenir intégralement les signes chinois qu’ils employaient, ils en ont tiré, en les abrégeant de diverses manières, les éléments de plusieurs syllabaires distincts, que l’on divise en deux classes.


Un élève du collége des interprètes de l’université de Yédo. — Dessin de A. de Neuville d’après une photographie.

La première comprend les syllabaires qui dérivent des caractères chinois droits et corrects, et ce sont principalement le katakana, genre d’écriture usité dans le style noble et dans l’impression des livres sacrés, et le manyokana, qui fut employé à écrire l’ancienne collection de vers connue sous le nom de collection des dix mille feuilles. La seconde classe a pour type principal le syllabaire hirakana (ou firakana), qui tire son origine de l’écriture tachygraphique chinoise, et qui est susceptible, comme cette dernière, d’être tracé d’une manière extrêmement cursive.

A. Humbert.

(La suite à la prochaine livraison.)