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La Jota aragoneza. — Dessin de Gustave Doré.


VOYAGE EN ESPAGNE,


PAR MM. GUSTAVE DORÉ ET CH. DAVILLIER[1].


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SÉVILLE.


1862. — DESSINS INÉDITS DE GUSTAVE DORÉ. — TEXTE INÉDIT DE M. CH. DAVILLIER.


Les Seguidillas manchegas. — Opinion de Cervantès et de l’auteur de Guzman de Alfarache, — Les Seguidillas sevillanas, valencianas, etc. — La poésie : la Copla et l’Estribillo. — Quarante couplets pour deux cuartos. — Le Guitarrero manchego. — Un baile dans la Manche.

Nous avons déjà passé en revue les principales danses andalouses, mais l’Andalousie n’a pas le privilége exclusif de ce divertissement si cher aux Espagnols : d’autres provinces, notamment l’Aragon, le royaume de Valence, la Galice, les provinces Basques, la Manche, ont aussi leurs danses nationales, pour lesquelles les gens du peuple se montrent toujours très-passionnés.

Commençons par la Manche, le pays classique des fameuses seguidillas : c’est dans la province illustrée par l’Ingénieux Hidalgo, que prirent naissance, il y a près de trois cents ans, ces poésies populaires, dont le goût ne tarda pas à se propager dans les provinces voisines et qui, encore aujourd’hui, sont très-répandues dans la plus grande partie de l’Espagne. Cervantès, dans le dix-huitième chapitre du Don Quichotte, nous apprend que les compositions de ce genre étaient déjà connues de son temps ; il tourne en ridicule certains poëtes « qui

  1. Suite. — Voy. t. VI, p. 289, 305, 321, 337 ; t. VIII, p. 353 ; t. X, p. 1, 17, 353, 369, 385 ; t. XII, p. 353, 369, 385, 401 ; t. XIV, p. 353, 369, 385 et 401.