Page:Le Tour du monde - 16.djvu/23

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Une route dans la forêt. — Dessin de feu Desjobert.


LE CHÂTEAU ET LA FORÊT DE FONTAINEBLEAU,


PAR M. DU PAYS[1].


1867. — TEXTE ET DESSINS INÉDITS.


Séparateur



LA FORÊT.


Sol. — Grès. — Histoire. — Variétés d’aspects. — Futaies et bruyères. — Arbres verts. — Gibier et bêtes fauves. — Coupes de vieilles futaies. — Pavés. — Le Sylvain et ses promenades. — Barbison et ses artistes. — Thomery.

La Forêt de Fontainebleau, la grande curiosité du département de Seine-et-Marne, s’étend sur la rive gauche de la Seine. Sa contenance est d’environ 17 000 hectares. Elle occupait dans les anciens temps un espace bien plus considérable quand elle était réunie à la forêt de Senart ; celle-ci s’avançait jusqu’auprès de Paris. Des défrichements successifs l’ont réduite à ses dimensions actuelles, qui dépassent encore celles de forêts de Compiègne et de Rambouillet.

Lorsque l’on parcourt la forêt de Fontainebleau dans diverses directions, on ne tarde pas à reconnaître qu’une série de collines étroites, allongées et parallèles, en forment le trait principal. Ces collines, dirigées à peu près de l’est à l’ouest, sont composées de sable et de rochers de grès, appartenant aux terrains superficiels du bassin parisien[2]. Elles sont élevées de quarante à soixante mètres au-dessus des plaines et recouvertes à

  1. Suite et fin. — Voy. page 1.
  2. Ces grès marins supérieurs appartiennent aux couches du miocène inférieur de quelques géologues français, ou éocène supérieur du géologue anglais Lyell.