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sant ainsi jouer à volonté, dans une attitude et avec une expression qui ne sont pas dépourvues d’un certain mérite pittoresque.

Quant à Raiden, le dieu du tonnerre et des éclairs, c’est un démon grotesque, qui, porté sur les nuées, s’en va, un maillet dans chaque main, battant une demi-douzaine de cymbales disposées autour de sa tête.

Il plane aussi beaucoup d’incertitude sur l’origine des nombreux animaux fantastiques de la mythologie japonaise. Je ne mentionnerai que ceux auxquels se rattache quelque intérêt artistique.

Cérémonies funèbres : Le bonze des derniers sacrements. — Dessin de Thérond d’après une peinture japonaise.

Le Kirin a une tête de licorne, des pieds de cerf, un corps de cheval. Son apparition, prompte comme l’éclair, car ses pieds effleurant le sol n’y fouleraient pas même un ver, présage la naissance d’un sésin, c’est-à-dire d’un génie bienfaisant, tel que Sakya, Dharma, Sjôtokdaïsi.

Cérémonies funèbres : Service devant le cercueil, dans la maison mortuaire. — Dessin de Thérond d’après une peinture japonaise.

Hino-Woo et Midsou-no-Woo, les génies du feu et de l’eau, paraissent appartenir au culte des Kamis.

Le Foô doit s’y être introduit de la Chine.

Le Koma-inou fut apporté, dit-on, de la Corée par l’impératrice Zingou. Cet animal, qui tient du chien et du lion, pourrait être une réminiscence du lion des cavernes. L’on en voit deux très-beaux exemplaires, taillés dans le granit, sur l’esplanade du temple de Kamihamayou, à Simonoséki. Le Dria ou Dsja, dragon à six serres, est d’ailleurs semblable au dragon impérial chinois, qui en a cinq. Il orne les frises et les chapiteaux