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duisent à la source d’eau minérale qui recommande aujourd’hui la localité aux étrangers, de riantes habitations, dont quelques-unes sont de véritables villas, dont les parcs, les boulingrins et les points de vue seraient vainement enviés par les plus brillantes demeures des environs de Paris.


Le Puy Mary vu du roc du Merle. — Dessin de Lancelot d’après l’album de M. Henri de Lanoye.

Vue de Vic-les-Bains. — Dessin de Lancelot d’après l’album de M. Henri de Lanoye.

L’établissement minéral de Vic renferme quatre sources qui jaillissent à quelques minutes de la ville, sur la rive gauche de la Cère, dans la plus riche partie de la vallée. Leurs eaux carbonatées chlorurées et légèrement ferrugineuses, furent très-appréciées des premiers maîtres de la Gaule, ainsi que le prouve l’exhumation, autour de ces sources, de nombreux débris d’antiquités gallo-romaines, et de médailles de l’époque impériale écoulée entre Auguste et Constantin. Abandonnées ensuite pendant l’ère des invasions barbares et recouvertes peu à peu d’un dépôt de travertin, elles sont restées perdues et ignorées jusqu’au commencement du dix-septième siècle, époque où elles furent retrouvées par hasard, ou plutôt par la persistance des troupeaux à lécher les concrétions calcaires qui les retenaient captives.