de la mort. Frappée par l’invincible bras, elle perdit sa
vie propre pour rentrer dans le sein de l’immense nature ;
mais, changée en fontaine bleue, elle n’en a pas
moins gardé son immortalité sous une autre forme. De
son onde intarissable et pure, elle ne cesse de baigner
les feuilles et les fleurs dont elle se tressait autrefois
des guirlandes.
C’est aux bords de la fontaine de Cyane que je dis
Temple de Castor et Pollux à Girgenti. — Dessin de E. Thérond d’après une photographie de M. Paul Berthier.
adieu à Syracuse, au paysage grec qui l’entoure, à la
fumée de l’Etna qui se déployait en arche au-dessus de
ma tête, et à la Sicile elle-même. Je n’eus pas le bonheur
de voir, ainsi que je l’avais, désiré, les superbes
colonnades de Girgenti, le promontoire du mont Éryx,
les gorges rocheuses de Calatafimi et le temple de Ségeste.