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quelques planteurs ont recours en ce cas à un moyen extrême. Ils ouvrent une écluse, et pendant l’espace d’une marée, donnent accès à la mer sur la plantation. Ce procédé est, dit-on, souverain pour l’éclosion, mais il faut en user avec une extrême réserve ; car les dépôts salins sur les terres sont loin de leur être favorables, et si le moyen sauve la récolte présente, il compromet la récolte future.

On calcule dans la Guyane hollandaise qu’un akker en coton rapporte moyennement une demi-balle de coton par an. Abstraction faite de la qualité des produits, c’est à peu près le rapport que constatent, pour la Guyane française, les statistiques du temps où cette sorte de culture y était fort répandue et où les cotons de Cayenne avaient une réputation justement acquise. La balle de coton est évaluée à cent soixante-cinq kilogrammes. Un akker rapporterait donc cent soixante-cinq livres.

Quand les graines sont mûres et ouvertes, on en fait la cueillette et on les porte à l’habitation. Il s’agit alors de séparer les graines des flocons soyeux et blancs qui les enveloppent. C’est ce qui constitue l’égrenage. Autrefois, on se servait pour cette opération de moulins à bras ou à pédale qui ménageaient la matière première, mais les besoins de l’époque réclamaient plus de rapidité dans la production et plus d’économie dans la main-d’œuvre, et l’intérêt de l’accélération a fini par l’emporter naturellement sur toutes les autres considérations. Aujourd’hui donc, les machines usitées en