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En ce moment l’enfant se réveilla et se mit à pleurer. La mère le prit et le couvrit de baisers. Une sorte de triste souvenir passa sur son front comme un remords ; elle ne put retenir ses larmes. Le gouverneur lui donna quelque argent, et nous sortîmes.

Le mari était condamné comme recéleur, la femme pour infanticide.

Il est des gens qui voient tout en noir, d’autres qui se prennent follement à toutes les illusions. Je ne suis ni des premiers ni des seconds. Je crois que dans sa concession, un transporté laborieux et intelligent pourra trouver sa subsistance et celle de sa famille. Il aura le nécessaire, mais non le superflu. Il vivra, mais ne s’enrichira pas. Tel n’est pas, du reste, le but du législateur. Les enfants des transportés seront dans de meilleures conditions ; peut-être trouveront-ils les germes d’une fortune dans l’héritage paternel.

Buttes de concessionnaires libérés. — Dessin de Riou, d’après une photographie de M. Farcy, lieutenant de vaisseau.


La culture, à laquelle on s’est généralement arrêté, est celle du café. Aujourd’hui 75 000 pieds de caféiers, plantés su les concessions, commencent à entrer en rapport. 80 000 pieds en pépinière sont tenus par le gouverneur à la disposition des planteurs. Il faut près de quatre ans au caféier pour produire, c’est donc dans quelques années seulement que l’exportation de cette denrée coloniale sera d’une certaine importance commerciale.

Le coton n’a pas réussi dans les nombreux essais que l’on a tentés avec une persévérance digne d’un meilleur sort. Les espèces qu’on a voulu acclimater sont-elles mauvaises ? Les lieux où les essais ont été entrepris sont-ils trop éloignés de la mer ? Toujours est-il que