tour s’étend un dédale de petites rues, formées par les palissades en sapin qui entourent les tentes de chaque famille. Quelques Khalkhas ont cependant imité les Russes et commencent à se bâtir des baraques fixes. Des bouleaux, des peupliers, des saules pleureurs ombragent toutes les habitations, et donnent à ce quartier un aspect pittoresque et agréable ; en revanche, on ne saurait peindre la saleté de ces ruelles encombrées d’immondices et d’ordures sans nom dont les tas montent jusqu’au haut des palissades et servent de garde-manger aux porcs et aux chiens errants.
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On se dirigea ensuite vers la ville haute par une rue plus large et mieux entretenue, coupée de distance en distance par de vastes places plantées. Une nombreuse population s’y pressait : des milliers de lamas jaunes et rouges suivaient à cheval, attirés par la curiosité, tandis qu’une escorte de Cosaques précédait les voyageurs ; les femmes au costume bariolé, aux longues tresses pendant sur les épaules, les petits enfants tout nus, de vieux lamas à la tête rasée et aux vêtements sordides, des pâtres habillés de manteaux en jonc, sortaient de leur tente pour voir passer le brillant cortége.
(La suite à la prochaine livraison.)