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Arrivée des néophytes sur la plage de Sarayacu.


VOYAGE DE L’OCÉAN PACIFIQUE À L’OCÉAN ATLANTIQUE, À TRAVERS L’AMÉRIQUE DU SUD


PAR M. PAUL MARCOY[1].


1848-1860. — TEXTE ET DESSINS INÉDITS[2].




PÉROU.




NEUVIÈME ÉTAPE.

DE SARAYACU À TIERRA BLANCA.


Arrivée des néophytes à Sarayacu. — Explications à la clarté des torches. — Un Yankee mécanicien. — Départ des visiteurs. — Les membres des commissions-unies s’endorment pêle-mêle dans l’attente du lendemain. — Réveil sur la plage. — Où la supériorité du singe sur l’homme est suffisamment démontrée. — Départ précipité pour la Mission de Sarayacu. — Qui traite de la façon dont l’auteur de ces lignes perdit son soulier gauche et ce qui s’ensuivit. — Aspect des grands bois. — Belen. — Rencontre dans un sentier désert. — Que l’homme brave de la veille est quelquefois l’homme poltron du lendemain. — Arrivée à Sarayacu. — Présentation officielle. — Honneurs rendus au comte de la Blanche-Épine. — Banquet avec danse et musique. — Spécialité du comte de la Blanche-Épine pour les portraits à la manière noire. — Lamentations du capitaine de frégate. — Aux grands maux les grands remèdes. — Où l’auteur s’afflige du départ de ses compagnons, et se réjouit à l’idée de rester seul dans leur cellule.

De l’admiration à l’envie, il n’y a qu’un pas, dit l’adage. Après avoir admiré sans réserve le noble personnage qui, pareil à la chrysalide du sphinx, longtemps tapie dans son cocon obscur, venait d’en briser l’enveloppe et se produisait devant nous sous sa nouvelle forme de papillon nocturne, nous nous surprîmes à jalouser secrètement sa toilette diplomatique, que faisait

  1. Suite. — Voy. t. VI, p. 81, 97, 241, 257, 273 ; t. VII, p. 225, 241, 257, 273, 289 ; t. VIII, p. 97, 113, 129 ; t. IX, p. 129, 145, 161, 177, 193, 209 ; t. X, p. 129, 145, 161 et 177.
  2. Les gravures qui accompagnent le texte de M. Marcoy ont été exécutées d’après ses albums et sous ses yeux par M. Riou.