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Cérémonie funèbre du Chiruqui.


VOYAGE DE L’OCÉAN PACIFIQUE À L’OCÉAN ATLANTIQUE,

À TRAVERS L’AMÉRIQUE DU SUD,


PAR M. PAUL MARCOY[1].
1846-1860. — TEXTE ET DESSINS INÉDITS




PÉROU.




HUITIÈME ÉTAPE.


Funérailles chez les Conibos. — Musique et idiome. — Paysages et animaux. — Éboulement des berges de l’Ucayali. — Où plus d’une lectrice au cœur sensible frémira du danger que courut l’auteur. — Auto-da-fé de pécaris. — Arrivée chez les Indiens Sipibos. — Un ragoût de tortues au sortir de l’œuf. — La sierra de Cuntamana et ses ramifications. — Rencontre de deux chrétiens sur une plage. — Un moulin à broyer les cannes à sucre. — Quelques lignes sur le passé des Indiens Sipibos. — Arrivée chez les Indiens Schétibos. — La plage de Sarah-Ghéné-Sara-Yacu. — Transformation magnifique et soudaine du comte de la blanche-Épine. — Effet que peut produire un habit noir au milieu d’un paysage vierge.

Les Conibos ont l’idée d’un être omnipotent, créateur du ciel et de la terre, qu’ils appellent indifféremment lorsqu’il leur arrive de s’adresser à lui, Papa le père et Huchi l’aïeul. Ils se le représentent sous une forme humaine emplissant l’espace, mais cachée à leurs yeux, et disent qu’après avoir créé ce globe il s’est envolé vers les régions sidérales d’où il continue à veiller sur son œuvre. Ils ne lui rendent du reste aucun hommage et ne se le rappellent qu’à l’heure des tremblements de

  1. Suite. — Voy. t. VI, p. 81, 97, 241, 257, 273, t. VII, p. 225, 241, 257, 273, 289 ; t. VIII, p. 97, 113, 129 ; t. IX, p. 129, 145, 161, 177, 193, 209 ; t. X, p. 129 et la note 2, 145 et 161.