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RELATION DE VOYAGE DE SHANG-HAÏ À MOSCOU, PAR PEKIN, LA MONGOLIE ET LA RUSSIE ASIATIQUE,
RÉDIGÉE D’APRÈS LES NOTES DE M. DE BOURBOULON, MINISTRE DE FRANCE EN CHINE, ET DE MME DE BOURBOULON
PAR M. A. POUSSIELGUE[1].
1859-1862. TEXTE ET DESSINS INÉDITS.
TIEN-TSIN ET SES ENVIRONS.
Commerce et culture. Marchés. — Gibier. — Chasse au faucon. — Marchandes de légumes. — Les femmes en Chine. — Mendiants aveugles. — Fortifications de Tien-Tsin. — Décadence de cette ville. — Le fleuve Jaune et le grand Canal. — Affreuse misère.
Le dialecte qu’on parle à Tien-Tsin est si différent de celui du sud, que les coolies[2] de Shang-Haï qui avaient suivi la légation ne parvenaient que difficilement à se faire comprendre des gens du pays. Il ne faut pas oublier qu’en Chine, au-dessous de la langue des mandarins, de la langue savante parlée en tous lieux par la classe instruite, il y a des idiomes populaires qui varient suivant les provinces.
Tien-Tsin ne ressemble en rien aux villes que des voyageurs ont visitées dans le Kouang-Toung, dans le Fo-Kien, et dans le Kouang-Sou.
Productions naturelles, costumes, usages, tout est différent.
Je dois à M. le lieutenant de vaisseau Trèves, qui a rempli pendant un an les fonctions de consul provisoire