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de sous-préfet, chargé de l’aider à préparer les logements aux diverses étapes indiquées pour passer la nuit.

Le 22 mars, à midi, toute la maison du ministre de France, tant française que chinoise, se mit en route : elle formait un train considérable ; deux chaises à porteur, une litière, et un britchka envoyé de Pékin par le ministre de Russie, qui l’avait mis obligeamment à la disposition de Mme de Bourboulon, enfin un grand nombre de charrettes pour les gens de la suite, et le transport des vivres et des objets nécessaires au voyage, exigeaient la présence de trente-six portefaix chinois, et d’une foule de coolies et d’hommes de peine.

Une escorte de vingt cavaliers du train d’artillerie, commandée par un officier, et de huit gendarmes destinés à composer la garde permanente de la légation à Pékin, formait au ministre de l’Empereur un cortége respectable.

L’aveugle du consulat. — Dessin de E. Bayard d’après un croquis de M. Trèves, lieutenant de vaisseau.

Lui-même, à cheval, ainsi que le personnel de la légation, était suivi de chevaux tenus en main par des palefreniers.

Enfin, le préfet de Tien-Tsin, pour ne manquer à aucun des égards de politesse, suivit dans sa chaise jusqu’à une lieue de la ville, tandis que par ses ordres, des officiers de rang inférieur, précédaient à cheval, à une distance d’une heure ou deux pour annoncer l’arrivée du cortége, et veiller à ce que rien ne manquât aux honneurs de la réception.

Sir Frédérick Bruce, ministre d’Angleterre, partit en même temps que M. de Bourboulon, avec qui il avait décidé de faire le voyage jusqu’à Toung-Tcheou, la dernière étape en deçà de Pékin.

Comme ou ne saurait prendre trop de précautions avec les Chinois, et afin que la population ne vînt pas à s’ima-