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Village de Mara.



VOYAGE DE L’OCÉAN PACIFIQUE À L’OCÉAN ATLANTIQUE,

À TRAVERS L’AMÉRIQUE DU SUD,


PAR M. PAUL MARCOY[1].
1848-1860. — TEXTE ET DESSINS INÉDITS[2].




PÉROU.




CINQUIÈME ÉTAPE.

DE CUZCO À ECHARATI.


Quelques mots sur le chemin qui conduit de Cuzco à la pampa d’Anta — Qu’un domestique de confiance peut être à la fois fripon, gourmand et imposteur. — Les nuages du ciel. — À quoi songeait le voyageur en arrivant à Mara. — Où Arimane et Oromase interviennent à propos d’une bille de chocolat. — Qui traite du pardon et de l’oubli des offenses. — La déesse de Pintobamba. — Souvenirs et silhouettes. — Le ravin d’Occobamba. — Ci-gît un noble cœur. — Les ruines d’Ollantay-Tampu vues a vol d’oiseau. — La chronique et la tragédie.

Le chemin qui conduit de Cuzco aux vallées de Lares et d’Occobamba coupe la ville en diagonale et monte vers les hauteurs en traversant le faubourg de Santa-Ana, échelonné sur une pente roide. Ce faubourg, large et longue rue bordée de chaumières sordides et de cabarets à chicha, est encaissé entre les montagnes de Sapi et de Picchu, toutes deux célèbres à divers titres. Des flancs de la première sort un ruisseau-torrent qui sert d’égout collecteur à la ville ; sur le plateau qui couronne la seconde, à l’endroit où s’élève aujourd’hui une croix de bois, le tronc et les intestins du cacique Tupac Amaru, écartelé par arrêt de la cour suprême sur la grande place

  1. Suite. — Voy. t. VI, p. 81, 97, 241, 257, 273 t. VII, p. 225, 241, 257, 273 et 289.
  2. Les gravures qui accompagnent le texte de M. Marcoy ont été exécutées d’après ses albums et sous ses yeux par M. Riou.