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lumière du jour. La partie principale est le jubé en pierre qui sépare le chœur du reste de l’église ; il porte la date de 1510 ; l’invention en est riche et forme un ensemble de clochetons d’archivoltes entrelacés de feuillages travaillés comme une dentelle. Autour de la nef principale on voit quelques tombeaux très-curieux ; celui de droite surtout surpasse tout ce que l’imagination peut créer comme enlacements d’ornements et de figures de tous les genres ; c’est une eau-forte de Dieterlin travaillée dans la pierre. Ce chef-d’œuvre est signé de Bastian… de Magdebourg, maître sculpteur de la famille de Kannenberg. Le monument de l’évêque Semika est entouré d’un grillage en fer d’un travail superbe ; la figure couchée est très-belle, mais elle a été fort endommagée par des noms et des dates gravés sur les mains et la figure de la statue. Quelques-unes de ces inscriptions sont fort anciennes. De vieilles et belles peintures sur les portes latérales du chœur ont aussi presque entièrement disparu sous ces marques de vandalisme. Parmi les autres objets dignes de fixer l’attention, il faut citer les fonts baptismaux, que l’on dit être du douzième siècle, mais auxquels j’attribue une plus haute antiquité, les restes d’un tabernacle gothique d’un style remarquable, deux candélabres très-anciens et d’une dimension colossale, et le monument du Margrave de Brandebourg de 1558.

Cloître de la cathédrale de Halbertstadt.
Stroobant.

(La fin à la prochaine livraison.)