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pays, un appareil très-ingénieux (appelé Fahr-Kunst) qui permet une sortie assez rapide, et donne avec peu de fatigue une sécurité complète, pourvu que l’on fasse quelque attention. Voici en quoi il consiste :

Représentez-vous, suspendues dans un compartiment d’un puits de mine, deux tiges verticales qui portent des paliers ou des sortes de marchepieds à des intervalles réguliers : supposez ensuite que ces deux tiges reçoivent de haut en bas, puis de bas en haut, un mouvement dont l’amplitude soit égale à la distance des marchepieds, et que ces deux tiges aillent toujours en sens contraire, l’une montant quand l’autre descend. Au moment où les deux tiges s’arrêtent, et où deux marchepieds sont en regard, un homme peut très-bien passer de l’un sur l’autre, en se tenant avec les mains à des poignées fixées sur les tiges. On comprend facilement que s’il change ainsi de côté, chaque fois que deux marchepieds s’arrêtent vis-a-vis l’un de l’autre, quittant la tige qui vient de monter et qui va descendre, pour celle qui vient de descendre et qui va remonter, il pourra s’élever constamment depuis le fond jusqu’en haut du puits. Il fera l’inverse pour descendre.

Descente aux échelles dans les mines du Harz.

En Belgique et en France, les appareils établis sur ce principe sont beaucoup plus nouveaux et plus parfaits que dans le Harz : au lieu de simples marchepieds nous y avons trouvé de vrais paliers, sur lesquels on peut se tenir deux à la fois ; mais c’est aux ingénieurs du Harz que revient l’honneur de la première découverte.

Je passe à la manière dont on fait respirer les mineurs. La ventilation est une chose assez compliquée dans ses détails, mais très-simple dans son ensemble. Les mines métalliques, comme celles du Harz, n’ont pas besoin d’une circulation bien active de l’air ; il importe seulement d’enlever celui qui a déjà été respiré