de grands fleuves ; mais il ajoutait que « les sources et le cours même de ceux-ci étaient à peu près inconnus. »
Le demi-siècle, si fécond en découvertes, qui a passé sur l’ouvrage de Malte-Brun, a soulevé une bonne partie des voiles qui couvraient l’Indo-Chine. Deux guerres successives entre l’empire des Birmans et la défunte Compagnie des Indes ont poussé les Anglais dans la vallée de l’Irrawadi ; ils l’ont explorée en conquérants, et en ont réduit la moitié méridionale en provinces anglaises. Toutes les grandes sectes chrétiennes ont eu et ont encore des missionnaires dans l’Indo-Chine, et plusieurs même possèdent des temples à Siam. Le meilleur livre[1] qu’on ait écrit sur ce denier pays est l’œuvre d’un évêque catholique. Les pages les plus intéressantes et les plus douloureuses des Annales de la Propagation de la foi sont consacrées à la Cochinchine et au Tonquin. De courageux missionnaires se sont établis depuis une douzaine d’années dans les marches sauvages de l’Annam et
- ↑ Description du royaume Thay ou Siam, par Mgr Pallegoix. Paris, 1854.