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Hacienda de los Camotes (voy. p. 127).



VOYAGE DE L’OCÉAN PACIFIQUE À L’OCÉAN ATLANTIQUE,

À TRAVERS L’AMÉRIQUE DU SUD,


PAR M. PAUL MARCOY[1].
1846-1860. — TEXTE ET DESSINS INÉDITS.




PÉROU.




CINQUIÈME ÉTAPE.

DE CUZCO À ECHARATI.


Sta, viator ! — L’hospitalité d’une épicière. — Portrait au pastel d’une grande dame. — L’hacienda de Tian-Tian et son majordome. — Dissertation sur le Theobroma cacao. — Ornithologie. — Faute d’une chemise blanche, l’auteur dit un adieu définitif aux illusions qu’il caressait. — Aspects variés du paysage. — Où le voyageur, en cherchant l’âme d’une fleur, se sent saisir le nez par des tenailles. — L’hacienda de la Chouette. — L’hibiscus mutabilis. — Conversation à travers les lames d’une persienne. — La femme abandonnée. — Une fleur blanche le matin, rose à midi, pourpre le soir. — Biographie et physiologie de quatre Jeunes filles. — Le voyageur soupe en famille chez le gouverneur de Chaco. — Arrivée à Echarati. — L’hacienda de Bellavista.

Jusqu’ici j’avais eu à me louer si peu de mon idée de visiter le val d’Occobamba, que, chemin faisant, et sans en rien dire à Miguel, que la chose eût blessé dans sa vanité d’autochtone, je m’étais comparé au chien du fabuliste qui lâche sa proie pour l’ombre. En prenant, au contraire, par des routes déjà connues, j’aurais pu trouver mille distractions. Les curiosités naturelles qu’autrefois j’avais admirées dans les vallées voisines, ces belles plantes, ces fleurs charmantes et ces brillants oiseaux, merveilles de la création qui sollicitent le regard, com-

  1. Suite. voy. t. VI, p. 81, 91, 241, 257, 273 ; t. VII, p. 225, 241, 257, 273, 289 ; t. VIII, p. 97 et la note 2, et 113.