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née de leurs traits), et de figures symboliques qui devaient rappeler quelques-uns de ses attributs religieux. Plus fréquemment on le montre debout ayant devant lui ses chefs ou ses grands fonctionnaires. Il porte une longue tunique bordée d’une frange qui se termine par plusieurs rangs de perles. Par-dessus la tunique est jeté une sorte de manteau tout couvert de riches broderies. Les pieds sont chaussés de sandales à quartiers relevés, exactement semblables à celles qui sont en usage encore aujourd’hui dans la Mésopotamie. Les oreilles sont ornées de pendeloques précieuses, et les bras nus, au-dessus du coude, de bracelets en spirale, ainsi que les poignets. La main droite repose sur la riche poignée d’un glaive suspendu à la ceinture et toujours placé horizontalement.

Bas-reliefs assyriens. — Chasse. — Dessin de Catenacci.

Malheureusement nous n’avons pas ici, comme sur les monuments de l’Égypte, la représentation multipliée de toutes les classes de la société, depuis celles qui touchent aux marches du trône jusqu’aux artisans et aux cultivateurs, faisant ainsi passer sous nos yeux tous les degrés de la hiérarchie sociale, chaque classe entourée de ses attributs et représentée dans l’activité même de sa vie habituelle. Cette différence vient de ce qu’en Égypte il était d’usage de représenter, dans les tableaux qui ornaient l’intérieur des tombes, tout ce qui se rattachait aux dignités ou aux fonctions du personnage inhumé, le détail de la fabrication du vin, par exemple, se rattachant aux fonctions de l’échanson royal, ceux des semailles, des irrigations, de la récolte, de la manipulation des grains, etc., etc., à celles du grand panetier, chaque série de travaux entraînant une infinie variété de costumes, d’ustensiles, de procédés et d’accessoires ; tandis que sur les bords du Tigre on n’a pas jusqu’à présent rencontré une seule tombe qui remonte aux temps assyriens. Peut-être l’usage des Assyriens était-il de brûler leurs morts,