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nuance est exactement celle du sang. De chaque côté de ces planches, qu’on appelle las tablas ou los tableros, un marchepied, composé d’une pièce de bois formant saillie, règne circulairement et aide les toreros à franchir la barrière d’un seul bond, lorsque le taureau les poursuit de trop près. Les tablas sont percées de quatre portes qui se font face et qui s’ouvrent à deux battants. La principale communique avec le toril et a l’honneur de livrer passage à chaque taureau ; les autres servent pour le service de la place. Tout autour de l’arène existe une espèce de couloir ou de ruelle qu’on appelle valla ou callejon, fermée d’un côté par les tablas et de l’autre par une seconde barrière, au-dessus de laquelle s’élèvent les gradins destinés aux spectateurs ; ces gradins sont tantôt en bois, tantôt en pierre ; les places les plus recherchées par les vrais amateurs sont celles du premier rang, d’où l’on peut voir de près tous les incidents du combat, et même toucher de la main le taureau lorsqu’il vient à franchir les tablas ; pour empêcher l’animal de sauter jusqu’aux gradins, on tend circulairement une