Dans le langage populaire, les poëtes les plus célèbres sont Rhigas, le fondateur de l’hétairie, Cristopoulos, le comte Solomos de Zante et Valaoritis. Parmi les puristes : Panaïos et Alex. Soutzos, Rangavi, Orphanidis, Zalacostas et Rizos Neroulos.
Depuis le célèbre archevêque de Cherson, Eugène Bulgaris, qui vivait au dix-huitième siècle et de qui date la renaissance de la littérature grecque, les hommes supérieurs n’ont pas manqué. Dans la théologie : Parmakidis et Œconomos. Dans les études historiques : Perrebos, Philimon, Neroulos, Soutzos et Papparigopoulos. Pour les sciences : Philippidis, Dukas et Constantas. Dans la philologie : Coraïs, Asopios, Yauvas et Vretos.
Athènes compte quatre sociétés savantes, vingt-quatre imprimeries, cinquante presses et plus de trente journaux et revues dont les principaux sont : le Siècle, la Minerve, le Grec, la Pandore, l’Espérance, et l’Aurore. La bibliothèque de l’université, due aux soins de M. Typaldos, est très-complète, et celle de la chambre des députés s’enrichit chaque jour grâce à son excellent bibliothécaire M. Terzettis, un poëte aussi et des meilleurs et de la vraie langue grecque. En dehors du travail journalier de la presse, il se produit cependant peu d’œuvres.
Le journalisme se fait à l’imitation du journalisme français, c’est-à-dire que le journal représente un parti et accommode les événements au goût de ce parti. Il n’y a pas comme en Angleterre de gazette qui soit le journal de tout le monde, où chacun puisse écrire librement, sans souci des opinions du rédacteur. Le gouvernement grec a tenté de créer une sorte d’organe infaillible, appelé le Moniteur grec, mais cette importation n’a pas réussi.