que le sultan a juré dans sa colère d’immoler tout chrétien qui lui tomberait entre les mains (c’est par là que s’explique le sort de Vogel, arrivé au Ouadây en 1856), nul n’oserait aller dans ce pays en compagnie d’un Européen. M. de Beurmann ne voyait plus d’autre voie à tenter que celle de la caravane de Mourzouk ou de Ghât.
À côté de ces grandes expéditions qui s’étendent à de vastes parties du continent, d’autres voyages se poursuivent et quelques relations se publient, qui tiendront une place honorable, bien qu’en de moindres proportions, dans l’histoire des explorations actuelles. M. David Livingstone, le missionnaire anglais qui a marqué sa place au premier rang par son voyage de 1852 au cœur de l’Afrique australe, est retourné sur le théâtre de ses premiers travaux, se proposant cette fois d’étudier le bassin inférieur du grand fleuve Zambézi, dont il avait reconnu, dans son précieux voyage, tout le bassin supérieur. Mais on n’a jusqu’à présent sur ses courses que des rensei-