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Éruptions du Vésuve. — Laves de l’éruption de 1858. — Dessin de Riou d’après un croquis envoyé par M. Marc Monnier.


PROMENADES AUX ENVIRONS DE NAPLES,

PAR M. MARC MONNIER[1].




ÉRUPTIONS DU VÉSUVE. — DESTRUCTION DE TORRE DEL GRECO.

1862. — TEXTE ET DESSINS INÉDITS.
L’arrivée à Résine. — L’assaut des guides. — L’ermitage et l’ermite. — À quoi sert l’observatoire. — Côté des laves, côté des cendres. — Le bord et le fond du cratère. — Vues d’éruption : la rivière, la cataracte, le bombardement. — Un cadavre disputé au Vésuve. — La dégringolade. — Le voleur de cochons et l’ambassadeur d’Angleterre. — La boue tombant du ciel. — Une ville ruinée. — Curiosités : les mofettes, les cristallisations, la mer bouillante, etc., etc. — L’écharpe tricolore. — M. Clermont d’Amboise et saint Janvier. — La madone miraculeuse. — Prière aux jeunes femmes.

Vous me demandez, monsieur, de raconter à vos lecteurs quelques-unes de mes excursions aux environs de Naples : nous commencerons, si vous le voulez bien, par Torre del Greco, cette pauvre ville de vingt mille âmes, à trois lieues de Naples, qu’au mois de décembre dernier le Vésuve a méchamment détruite.

Mais d’abord, nous monterons au volcan. Par un singulier hasard, j’ai pu assister à toutes ses dernières éruptions.

Enfant encore, j’ai vu celle de 1839, qui éleva si haut sa colonne de feu. En 1843, par un orage épouvantable, je me suis trouvé au sommet du cône, entre le cratère et le ciel qui se battaient à coups de foudres. En 1850, en 1855, en 1858 et au dernier mois de décembre, j’ai vu de près les colères et les ravages de la montagne enflammée. Je vais donc rassembler, si vous le voulez bien, mes souvenirs et recopier çà et là quelques notes prises sur place et sur le fait. Vous aurez ainsi, non pas un tableau, mais une idée du Vésuve.

  1. Suite. Voy. Naples et les Napolitains, tome iv, page 193.