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Les bords de la Rahad (le fleuve est à sec). — Dessin de Karl Girardet d’après M. Lejean.


VOYAGE DE M. GUILLAUME LEJEAN DANS L’AFRIQUE ORENTALE[1].

1860. — TEXTE ET DESSINS INÉDITS[2].




LETTRE AU DIRECTEUR DU TOUR DU MONDE.
Khartoum, 3 septembre 1860.

SOUAKIN. — LE TAKA.

Suite de Kassala. — Mallem Ghirghis ; les Coptes. — Une excursion au Djebel-Gouroud. — Les singes. — Un bœuf chevalier de l’ordre du Bracelet.

Je n’ai pas encore présenté au lecteur mon hôte, Ghirghis le mallem, bien connu de tous les Européens qui ont visité Kassala et de ceux qui ont lu les voyages de MM. Charles Didier et de Courval. Le titre de mallem, qui peut se traduire par « docteur, » indique un de ces Coptes qui remplissent tous les bureaux du commerce et de l’administration de l’Égypte. Les Coptes ne sont pas les descendants directs du peuple de Pharaon : pour retrouver celui-ci, le plus sûr est de le rechercher parmi les fellahin (pluriel de fellah) dont les villages

  1. Suite. — Voy. tome II, page 97, et tome III, page 139.
  2. Voyez les dessins qui accompagnent les premières parties du récit. Nous pensons qu’il est à peine nécessaire d’appeler l’attention des lecteurs sur l’intérêt des gravures qui sont jointes à cette relation. Sans les croquis du voyageur, il nous eût été impossible de donner aucune représentation de ce qu’il a vu : le nombre des artistes qui ont exploré les contrées voisines du confluent des deux Nils est encore bien restreint.