VOYAGES DANS L’ÎLE DE BORNÉO.
VOYAGE SUR LA RIVIÈRE KAHAYAN,
V
Le tomonggong Toundan vint en canot à notre rencontre avec son fils et sa suite. Je le fis monter dans mon prahou avec son fils et les hommes les plus notables de son cortége, et je leur distribuai du brandevin et du biscuit. Arrivés au balai tomoi (maison des voyageurs), nous nous mîmes en marche pour le Pohon-Batou, au bruit des salves de mon mousqueton, des acclamations de la foule assemblée, et au son des gong (timbales) qui nous précédaient.
Après avoir monté des chemins creux et des talus fort roides, nous arrivâmes à un terrain argileux très-plat, puis au pied de la paroi rocheuse, qu’il fallut escalader à l’aide de poutres entaillées. Cette pénible ascension nous conduisit au sommet du Pohon-Batou. Sur ce plateau déboisé et légèrement arrondi, dont la superficie est l’environ un quart de mille anglais (400 m. c.), jaillissent diverses fontaines, qui se réunissent tout près de la