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cherche partout les inscriptions romaines que le temps a respectées, et il est bien peu de localités où d’heureuses découvertes n’aient pas récompensé ses efforts. Il a pu ainsi recouvrer d’une manière plus correcte nombre d’inscriptions déjà connues, et il en a trouvé beaucoup d’autres entièrement inédites. M. Hübner, dans ses rapports adressés à l’académie de Berlin, ne transmet pas seulement le texte des monuments : il y ajoute un commentaire géographique du plus grand prix. On aura dans ce remarquable travail une élaboration excellente pour rectifier ou compléter sur une foule de points la restitution de la carte ancienne de la Péninsule.

Charles-John Andersson, voyageur suédois dans l’Afrique centrale (livr. 14).

Nous aurions cru laisser une lacune dans notre rapide aperçu des acquisitions géographiques de l’année si nous y avions omis ces dernières recherches, bien qu’elles ne touchent qu’à la géographie savante. C’est au même titre que nous citerons encore la traduction publiée tout récemment par M. Barbier de Meynard de la partie du grand dictionnaire géographique de Yakout qui se rapporte à la Perse[1]. Yakout est un géographe persan du commencement du treizième siècle, et le précieux travail que vient de nous donner M. Meynard sera un point de départ indispensable pour rétablir la géographie encore bien mal éclaircie de l’empire des khalifes. Tout se tient dans la science : éclaircir la géographie d’une époque, c’est travailler pour l’histoire tout entière et pour la géographie de toutes les époques.

Vivien de Saint-Martin


FIN DU QUATRIÈME VOLUME.
  1. Dictionnaire géographique, historique et littéraire de la Perse et des contrées adjacentes, extrait du Moidjem el-Bouldân de Yakout. Paris, 1861, un volume grand in-8.