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L’ÉCOLE DES TROMPETTES. — DESSIN DE J. LAVÉE. | | .

©, {© ARAGON ET VALENCE eo ne . PAR MADAME JANE DIEULAFOY : I ;

Cerbère. — Port-Bou. — La Tramontanc. — Le cap de Rosas et l’Ampurdan. — Le dimanche à Figucras, La mantille el le chapeau, — 5. Gérone, 1 a cathédrale, l’évêché, San Felix, le couvent. de San Domingo et le musée.

Es Pyrénées, que Louis XIV crut avoir abaissées et que Napoléon voulut rendre françaises, font encore à l’Espagne un rempart puissant. À l’exception de sentiers impraticables durant la mauvaise saison, la chaîne n’est guère traversée qu’aux deux points où elle s’abaisse avant de $e perdre dans la mer. La porte de l’Occident évoque de grands souvenirs historiques. Que de conquérants, que de guerriers franchirent la Bidassoa ! que de princes, que de courtisans campèrent sur ses rives ! Qui oublierait Philippe IV conduisant au roi de France sa fille, l’infante Marie-Thérèse ?

Aujourd’hui l’ère des conquêtes est close, etil ne saurait

être qüestion de mariages princiers. La République n’a pas d’enfants. à élablir. Autres temps, autres voyageurs. Des arlistes, des savants, des touristès arrivent fascinés par la couleur, séduits par la virginité des archives endormies dans les châteaux ou les vieux palais ; curieux d’atteindre les rives du Mançanarez, d’apercevoir la silhouette de la Giralda, de rèver dans celte charmante cour des ‘ lions, banale à force d’être célébrée : La porte de l’Orient, ce col du Perthus qui donne accès dans . l’ancièn royaume d’Aragon ne fut pas moins bien partagé. Pompée JEUNE FILLÉ DE FIGUERAË EN MAGTILLE et César la franchirent. Puis les Goths la traversèrent pour s’établir ° DESSIN DE MIGNON. dans le pays, auquel ils laissèrent leur nom. Plus tard et durant la | | période où les pirates musulmans infestaient la mer, de Gibraltar jusqu’ au golfe de Rosas, le commerce choisit cettè route qui, de Narbonne, amenait vers l’intérieur les * marchandises du Nord descendues par le Rhône ou celles qui venaient d’Italie en suivant la voie de terre. . L’Islam a été repoussé, les corsaires ont disparu et la porte de l’Orient a conservé ’son importance en dépit du temps et de l’amélioration des transports maritimes. Seule la’ l ! gne du.chemin de fer a été assez puissante pour déplacer le courant et le rapprocher de la mer qu’elle longe.

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1 : Voyage exécuté en 1891. — Texle inédil. — Toutes les gravures de ce voyage ont èlé exécutées d’après des photographies. TOUE VI, NOUVELLE SÉRIE. — Te LIv. : : N° 1. — G janvier 1906.

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