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À THÉOPHILE GAUTIER





S’il est, par delà le tombeau,
Une pelouse diaprée
Où les morts amoureux du Beau
Devisent, sur l’herbe empourprée ;

Si l’esprit qui tint le flambeau
De l’inspiration sacrée
Conserve en ces lieux un lambeau
De sa science vénérée ;

Des maîtres du rhythme puissant,
De la cadence et de l’accent,
Dont le front conquit l’auréole,

Théophile, c’est ta parole
Qui se fait le mieux écouter
Sur l’art de peindre et de chanter.

VALÉRY VERNIER.