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Mais ce coucher du rêve,
Dans une riche trêve,
A teint d’ors louangeurs
     Et de rougeurs

Ta tombe aux mornes voiles
Dont, vers un ciel d’étoiles,
Tout entière, s’enfuit
     La triste nuit.

Ô sépulcre ! non : temple
D’où, statue au vol ample,
Ta gloire grandira
     Et planera

Par-dessus l’homme terne
Et lourd qui se prosterne,
Et, fils aux fiers genoux,
     Par-dessus nous !

Cette auguste maîtresse
Qui mêlera sa tresse,
Lorsque nous nous tairons,
     À ses clairons.

Par sa majesté nue
Éblouissant la nue
Au fond du vaste azur
     Toujours plus pur,