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THÉÂTRE DE LA RÉVOLUTION

HULIN.

Il y a longtemps que c’est fait.

MARAT.

Rends ton sabre ! Rendez vos armes, tous !

DESMOULINS

Il va se faire écharper.

LES GARDES FRANÇAISES.

Comment, coquin ! — Rendre mon sabre ? — Je vais te le rendre dans le ventre.

LE PEUPLE.

Assommez-le !

HOCHE.

Paix ! Laissez-moi m’expliquer avec lui. Je le connais. — Lâche-moi, l’ami !

MARAT, se dressant sur la pointe des pieds pour prendre Hoche au collet.

Rends ton sabre !

HOCHE, se dégageant tranquillement et, de sa main posée sur lui, le maintenant malgré ses contorsions.

Et qu’en feras-tu, mon garçon ?

MARAT.

Je t’empêcherai de poignarder la liberté.

HOCHE.

Tu soupçonnes ceux qui viennent donner leur sang au peuple ?

MARAT.

Qui me prouve ta loyauté ? Pourquoi aurais-je confiance en des soldats inconnus ?

LES GARDES FRANÇAISES.

Casse-lui la tête, Hoche !

Hoche les apaise du geste, regarde Marat en souriant, et le lâche.