Page:Le Théâtre de la Révolution. Le Quatorze Juillet. Danton. Les Loups.djvu/38

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
22
THÉÂTRE DE LA RÉVOLUTION

UN OUVRIER.

C’est égal, mademoiselle, ce n’est pas bien de vous mettre contre les pauvres gens comme nous, avec les exploiteurs.

LE MANIAQUE.

Parbleu ! Une accapareuse !

LA CONTAT.

Comment ! Une accapareuse !

LE MANIAQUE.

Regardez-moi cette perruque.

LA CONTAT.

Eh bien ?

LE MANIAQUE.

Cette quantité de poudre ! Avec la farine qui passe sur la nuque de ces désœuvrées, on aurait de quoi nourrir tous les pauvres de Paris.

L’OUVRIER, à La Contat.

Ne faites pas attention à cet imbécile. Mais si vous avez bon cœur, mademoiselle, — et cela se voit dans vos yeux, — comment pouvez-vous défendre les brigands qui veulent notre mort ?

LA CONTAT.

Ta mort, mon pauvre ami ! Qui parle de cela ?

UN ÉTUDIANT.

Mais vous ne savez donc rien ? Tenez, voici une nouvelle lettre de l’homme de l’Autrichienne, le maréchal des jésuites, le vieil assassin, l’âne chargé d’amulettes, de reliques, de médailles, le de Broglie ! Savez-vous ce qu’il écrit !

LA FOULE.

Lisez ! Lisez !

L’ÉTUDIANT.

Ils ont fait une conspiration. Ils veulent briser nos États Généraux, enlever nos députés, les jeter en prison, expulser