On ne te soupçonne pas. Apaise-toi. Nous avons trop à faire pour nous quereller entre nous. On te demande d’où tu tiens ces renseignements.
Je n’admets point qu’on me questionne. Je sais ce que je sais. J’ai mes informations.
Laisse-le, c’est un bon, un avale-dru.
Qu’allons-nous faire, mon Dieu ?
Aux portes ! Tous aux portes ! Empêchons-les d’entrer.
Comme si l’on pouvait empêcher d’entrer — (de pauvres gens comme nous, sans armes, sans habitude de la guerre) — les meilleures troupes du royaume !
Eh ! ils sont entrés déjà ! Nous avons là cette Bastille, ce chancre installé dans notre corps, qui nous ronge, sans qu’on puisse l’extirper.
Ah ! la gueuse ! Qui nous en délivrera ?
Ils y ont encore fait rentrer une compagnie de Suisses, aujourd’hui.
Ses canons sont en batterie sur le faubourg Saint-Antoine.