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LE 14 JUILLET

HOCHE.

Vous vous trompez, ce n’est pas un semblant pour vous ; vous ne vous connaissez pas.

LA CONTAT.

Tu m’amuses ! Et toi, tu me connais ?

HOCHE.

Je vous ai entendue au théâtre ; je vous ai vue dans vos rôles.

LA CONTAT.

Si tu crois que je les sens !

HOCHE.

Vous avez beau vous en défendre, votre instinct les sent pour vous. Une force n’est jamais une illusion. Elle vous mène. Je sais mieux que vous ce qu’elle fera de vous.

LA CONTAT.

Quoi donc ?

HOCHE.

Ce qui est fort va avec ce qui est fort. Vous serez de notre parti.

LA CONTAT.

Je n’y crois pas,

HOCHE.

Peuh ! Qu’est-ce que cela fait ? Il n’y a que deux partis au monde : les sains et les malades. Ce qui est sain va à la vie. La vie est avec nous. Venez !

LA CONTAT.

Avec toi, volontiers.

HOCHE.

Décidément, vous ne me l’envoyez pas dire ! — Eh bien ! nous verrons cela plus tard, si nous avons le temps d’y penser.