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nocence et de sainteté, pour les rendre à tout jamais bienheureux sur la terre ou dans le ciel, il ne les auroit jamais abandonné du secours de sa divine providence et du secours de sa divine protection, et n’auroit jamais permis qu’ils tombassent dans aucun vice, ni dans aucun péché, parce qu’un Dieu tout-puissant, infiniment bon et infiniment sage n’abandonneroit jamais ceux qu’il auroit si parfaitement aimé et si particulièrement favorisé de ses graces et de son amitié, c’est ce que disent nos Christicoles eux-mêmes dans une de leurs oraisons publiques : numquam suâ gubernatione destituit quos in sodalitate suae dilectionis instituit. Orat. Dom. 8va post Pent. Et par conséquent les hommes, ni aucunes créatures, n’auroient jamais été malheureuses sous la conduite et direction d’un Dieu tout-puissant, infiniment bon et infiniment sage.

C’est ce que je pourois encore confirmer par le témoignage même des prétendues Ecritures saintes de nos Christicoles, qui marquent expressément que leur Dieu fera une nouvelle alliance avec les hommes, avec les bêtes des champs, avec les oiseaux du ciel et avec les reptiles de la terre, c’est-à-dire avec toutes les créatures vivantes, par laquelle prétendue alliance il promet de mettre fin à tous leurs maux, et à toutes leurs peines, leur promettant aussi de les faire vivre toutes dans un doux repos et dans une douce félicité[1]. Percutiam enim cum eis foedus in die illâ cum bestia agri et cum volucre coeli et cum reptili

  1. Ozé 2 :18.