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du salut, qui sont figurés par les Amalécites. Ils vainquent ces Ennemis, lorsqu’ils s’apliquent à la prière, et qu’ils s’apuïent sur les secours de la grâce, mais ils sont vaincus, lorsqu’ils abandonnent la prière.

Vous ne ferez cuire le chevreau dans le lait de sa mère.[1] Ce précepte, dit S. Augustin, a été donné en figure de ce que Jésus-Christ ne devoit pas être tué par Hérodes, ni par les juifs, dans son enfance ou dans son bas âge. Augt.

Moïse, aïant offert des veaux en sacrifice, il arrosa de leur sang le peuple d’Israël, en leur disant : c’est ici le sang de l’Alliance, que le Seigneur a faite avec vous, ce qui étoit, disent les Pères de l’Eglise, une figure du nouveau Testament, qui se devoit faire par l’effusion du sang de Jésus-Christ ; car l’ancien Testament, suivant leur dire, n’est qu’une figure du nouveau.

Les septantes anciens, qui virent Dieu avec Moïse et Aaron, Nadab et Abiu,[2] figuroient les prédestinés, qui verront Dieu à tout jamais dans le ciel. Le saphir qui parut sous les piés de Dieu, figure la vie sainte et les âmes innocentes des prédestinés, dans lesquels Dieu se repose, comme sur un Trône. Aug.

Le Tabernacle,[3] que Dieu ordonna à Moïse de faire, est une figure de la demeure, que nous devons préparer à Dieu dans nous-mêmes et dans nos âmes. Lorsqu’il lui commanda d’emploïer à ce Tabernacle ce qu’ils avoient de plus précieux, or, argent etc, l’or figure

  1. Exod. 23. 19.
  2. Exod. 24. 9. Idem. 24 : 1
  3. Exod. 26.