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gue des juifs, qui, regardant le Messie comme un Seigneur temporel, n’attendoient de lui que des biens charnels et temporels. Joseph, qui laisse son manteau à cette femme impudique et qui s’enfuit, figuroit Jésus-Christ, qui laisse aux juifs la lettre et les cérémonies de la loi, qui le couvroient comme d’un manteau et s’en va vers les Gentils pour les éclairer de sa lumière. Ruper et Prosper.

Le même Joseph,[1] en prison avec deux autres, dont l’un est sauvé, et l’autre pendu, est une figure de Jésus-Christ en la croix, entre deux larrons, dont Jésus-Christ sauve l’un, et l’autre périt abandonné. Joseph est mis hors de prison, figure de Jésus-Christ, qui sortit glorieux des enfers. Il est enlevé en honneur, figure que le même Jésus-Christ seroit honoré des Gentils. Il fait des amas de vivres pour le tems de la famine, figure de Jésus-Christ, qui fait un amas de grâces et de bénédictions spirituelles. La bénédiction, que Jacob[2] donna à son fils Juda, est apliquée aussi figurativement à Jésus-Christ, car il est apellé le lion de la tribu de Juda, au contraire celle qu’il donna à son fils Dan convient figurativement à l’Antéchrist, aussi croïent ils qu’il doit naître de sa race. Greg. Amb. Theod.

Moïse étoit aussi une figure de Jésus-Christ : il est exposé à sa naissance aux vagues des eaux de la mer, pour éviter la cruauté de l’édit de Pharaon, qui commandoit de tuer tous les enfans mâles des juifs, il figuroit Jésus-Christ,[3] qui a été exposé en sa nais-

  1. Gen. 40.
  2. Gen. 49.
  3. Exod. 2.