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qui se réuniroient sous la loi. Voyez l’épitre aux Galates, ci-dessus raportée.

Abel, disent ces mêmes St. Pères, étoit une figure de Jésus-Christ, et sa mort la figure de la mort de Jésus-Christ, et Caïn qui tua son Frère Abel, étoit la figure des Juifs, qui firent mourir Jésus-Christ. Isaac, offert en sacrifice, étoit, disent-ils, une figure de Jésus-Christ, immolé sur la croix. Le bois, que portoit cet Isaac pour son sacrifice, lorsqu’il alloit avec son Père, pour être sacrifié, étoit une figure de Jésus-Christ, portant sa croix. L’alliance, que Dieu fit avec Abraham et son fils Isaac, étoit une figure de l’alliance de Dieu avec les hommes, par son fils Jésus-Christ, et les deux enfans d’Abraham, savoir Ismaël, qui étoit né d’Agar, sa servante, et Isaac, qui étoit né de Sara, sa femme, étoient une figure, comme j’ai déjà dit, de deux Testamens, dont l’ancien étoit figuré par Ismaël, fils de la servante, et le nouveau figuré par Isaac, fils de l’épouse. Les enfans, qu’Abraham eut de ses concubines, figuroient, dit S. Augustin, les hommes charnels du nouveau Testament, et les présens, qu’Abraham leur fit avant que de mourir, figuroient, dit le même S. Augustin, les dons naturels et les avantages temporels, que Dieu fait en ce monde-ci aux hommes charnels, aux hérétiques et aux infidèles. Mais, faisant son fils Isaac héritier de tout, cela figuroit, dit-il, que les vrais Chrétiens, qui sont les enfans bien aimés de Dieu, seroient les héritiers de sa grâce, de son amitié et de la vie éternelle.

Le serment, qu’Abraham fit faire à son serviteur, en lui touchant la cuisse, lorsqu’il l’envoïa chercher