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res. Celle qui n’étoit que servante figuroit l’Alliance de Dieu avec la Sinagogue, qui n’étoit elle-même que servante et qui n’engendroit, comme disoit cet Apôtre, que des esclaves, et celle qui étoit épouse figuroit l’Alliance de Dieu avec l’Eglise Chrétienne, qui est la libre et qui est l’épouse de Jésus-Christ, suivant le dire de ce même Apôtre. Pareillement le fils de la servante, qui étoit né seulement selon la chair, figuroit le vieux Testament, qui n’étoit que pour les Juifs charnels, réputés par le fils de la servante ; mais le fils de la femme libre, qui étoit né selon la promesse de Dieu, figuroit le nouveau Testament, qui est pour les Chrétiens, qui sont les vrais enfans, réputés par Isaac, qui étoit né suivant la promesse. Pour preuve de quoi, dit cet Apôtre, (remarquez bien ceci) est que Sina, où la loi ancienne a été donnée, est une montagne d’Arabie, qui est conjointe à celle, qui est maintenant la Jérusalem terrestre, qui est esclave avec tous ses enfans, au lieu que la Jérusalem d’en haut, qu’il apelle notre mère, est celle qui est libre et qui engendre des enfans, qui sont selon la promesse. De sorte, qu’en suivant la Doctrine de cet Apôtre, la Jérusalem terrestre ne seroit pas la Ville Sainte, ni la ville toute particulièrement choisie et chérie de Dieu, comme le disent les écritures, mais ce seroit seulement la Jérusalem d’en haut, comme dit cet Apôtre, ou la Jérusalem céleste.

Pareillement, suivant la doctrine de cet Apôtre, les vrais Israëlites ne seroient pas ceux, qui sont véritablement Israëlites, selon la naissance de la chair,