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au-dessus des cieux et que Jésus-Christ nous a acquis la rémission de nos peines par les richesses spirituelles de sa grâce, en qui, dit-il, dans son Epitre[1] aux Colossiens, tous les trésors de la science et de la sagesse sont renfermés. Que personne donc, leur disoit-il, ne vous blâme pour le boire et le manger, ni pour les jours de fêtes, ni pour les nouvelles lunes ou pour les jours de Sabath, qui n’étoient que l’ombre des choses à venir, et dont Jésus-Christ est le corps. Si donc, ajoute-t-il, vous êtes ressuscitès avec Jésus-Christ, cherchez les choses, qui sont en haut, où Jésus-Christ est assis à la droite de Dieu. Aimez[2], leur dit-il, ce qui est au ciel, et non pas ce qui est sur la terre, voulant leur faire entendre par ces paroles et par cette interprétation de la loi et des promesses, qu’ils ne doivent point s’arrêter seulement aux biens charnels et temporels de la terre, et qu’ils ne doivent pas y attacher leur cœur et leur affection ; mais qu’ils doivent principalement désirer et rechercher ceux du ciel, comme étant les seuls biens qui leur avoient été promis par la loi et par les susdites promesses, sous la figure des biens charnels et temporels de cette vie, dont il est parlé.

Et pour faire d’autant mieux recevoir cette nouvelle interprétation de la loi et des Prophètes, et voulant même faire passer sa doctrine et tout ce qu’il disoit sur ce sujèt, pour une sagesse toute surnaturelle et divine, voici comme il parloit dans sa première Epitre[3] aux Corinthiens. Nous prêchons,

  1. Colos. 2 : 3      Ibid. 16.
  2. Colloss. 3 : 1.
  3. 1 Cor. 2 : 6.