Page:Le Testament de Jean Meslier - Tome 1, 1864.pdf/402

Cette page a été validée par deux contributeurs.

cieux l’accomplissement de toutes ces belles et magnifiques promesses, qu’il croïoit avoir été faites de la part de Dieu à leurs anciens Pères ; par où il est évident que la venue et la naissance de Jésus-Christ étoit regardées dans ce tems-là, au moins par ses Disciples, comme la venue de celui, qui devoit faire l’accomplissement de toutes ces belles promesses, que l’on prétend avoir été faites de la part de Dieu aux anciens Patriarches Abraham, Isaac et Jacob. C’étoit pour cela aussi, que ce Disciple lui demandoit un jour, si ce seroit bientôt qu’il rétabliroit leur Roïaume d’Israël, Domine si de tempore hoc restitues regnum Israël[1].


XXIX.

Or est-il évident, qu’il n’a nullement accompli les susdites promesses, et que leur accomplissement ne s’est nullement fait en lui ; c’est ce qu’il est facile de montrer, en faisant comparaison de ce qui est porté par les susdites promesses, avec ce que Jésus-Christ a été et avec ce qu’il a fait. Les promesses portent expressément, comme j’ai remarqué ci-dessus, que Dieu feroit une Alliance éternelle avec le peuple d’Israël, qui est maintenant le peuple Juif ; que quand il disperseroit ce peuple parmi toutes les Nations de la terre, en punition de leurs péchés, qu’il les délivrera de leur servitude, qu’il les rassemblera de tous

  1. Act. 1. 6.