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sance de Jésus-Christ, comme de la venue et de la naissance de celui, dans lequel Dieu devoit accomplir toutes les belles et avantageuses promesses, qu’il avoit fait aux anciens Patriarches Abraham, Isaac et Jacob, c’est pourquoi aussi Marie, sa mère, se croïant enceinte d’un enfant tout divin, dans lequel Dieu feroit paroître des merveilles toutes extraordinaires de sa Toute-Puissance, se réjouissoit en elle même et glorifioit le Seigneur, en disant, qu’il avoit fait de grandes choses en elle, qu’il alloit deploïer la puissance de son bras, pour dissiper les mauvais desseins des hommes orgueilleux et superbes, pour faire tomber les Monarques de leurs Trônes et élever les humbles à leur place ; qu’il alloit combler de biens, ceux qui étoient pressés de la faim et reduire à la disette, ceux qui vivoient dans l’abondance, et qu’enfin il alloit prendre en sa protection le peuple d’Israël, son serviteur, se souvenant de sa miséricorde, qu’il avoit promise à leur Père Abraham et à sa postérité pour tout jamais… Et Zacharie[1], Grand Prêtre, disoit au même sujet : Béni soit le Seigneur, Dieu d’Israël, de ce qu’il est venu visiter et racheter son peuple, et qu’il nous a suscité un puissant sauveur, dans la maison de son serviteur David, ainsi qu’il l’avoit promis par la bouche de ses saints Prophètes, qui ont vécu dans les siècles passés, pour nous délivrer de la puissance de nos ennemis et de la main de tous ceux, qui nous haïssent, afin d’exercer sa miséricorde


    At ubi venit plenitudo temporis misit Deus Filium suum, ut eos, qui sub lege erant, redimeret. Gal. 4. 4.

  1. Luc. 1. 67.