Page:Le Testament de Jean Meslier - Tome 1, 1864.pdf/389

Cette page a été validée par deux contributeurs.

étoit venu, disoit-il lui-même, pour l’accomplir et non pour la détruire, et qu’elle est tombée dans les erreurs et dans les idolatries du Paganisme, ou semblables à celles du Paganisme, comme il se voit manifestement par le culte idolatrique qu’elle rend à son Dieu de pâte, à ses saints, à leurs images et à leurs reliques.

Voici comme un savant et judicieux Auteur[1] parle de ceci : » Jésus, Fils de Marie, étoit, dit-il, descendu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Il fut élevé dans la loi de Moïse, qu’il ne viola jamais. Ne vous imaginez pas, disoit-il, durant son séjour au monde, que je sois venu pour ruiner la loi de Moïse, je suis venu au contraire pour la perfectioner[2]. Ses Apôtres, dit ce savant, ont fait la même chose, et en toutes choses ils ont été de rigides observateurs des préceptes établis. Les premiers Chrétiens, continue t-il, en ont usé de même. Ils ont même observé le sabbat des Juifs, sans compter le prémier jour de la semaine, assigné pour célébrer publiquement leurs mistères. Ils s’abstenoient de sang et des choses étouffées, des viandes souillées et de celles que l’on sacrifioit aux Idoles.” C’est ce qui fut déterminé et arrêté dans leur prémier Concile, qu’ils tinrent à Jerusalem et où le prémier Apôtre de Jésus-Christ, nommé Pierre, présida. Il a semblé bon au Saint Esprit et à nous, disent-ils, de ne vous pas imposer aucun autre fardeau, que ces choses qui sont nécessaires, savoir, que vous vous absteniez des viandes immolées aux Idoles, du sang des animaux et des

  1. Esp. Turc Tome. VI. Lettre VI.
  2. Matth. 5. 17.