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ligion est suffisamment établie, les susdits miracles n’aïant plus été nécessaires, il n’a par conséquent aussi plus été besoin, que Dieu laissât à ses fidels croïans la puissance de faire des miracles. Ce qui n’empêche pas, suivant ce qu’ils prétendent, que les susdites promesses ne soïent très-véritables, puisqu’elles ont suffisamment eu autrefois leur accomplissement. Mais que savent-ils, si elles ont jamais eu véritablement leur accomplissement, ils veulent bien peut-être le croire ainsi, mais ils n’en sauroient produire aucun témoignage assuré, comme je l’ai ci-devant démontré. D’ailleurs, celui qui a fait les dites promesses ne les a pas restreint seulement pour un certain tems, ni pour certains lieux, ni pour certaines personnes en particulier, mais il les a fait générales et sans restriction de tems, ni de lieu, ni de personnes en particulier. La foi de ceux qui croiront, dit-il, sera suivi de ces miracles, et ils chasseront les Démons en mon nom, ils parleront diverses langues, ils toucheront les serpens sans danger, s’ils boivent du poison, il ne leur fera aucun mal et guériront les maladies, en leur imposant seulement les mains[1]. Et parlant de la prière, il dit positivement, qu’il fera tout ce que l’on demandera, en son Nom, à son Père[2]. Si deux d’entre vous, dit-il, s’accordent sur la terre, quoique ce soit qu’ils demandent, ils l’obtiendront[3]. Quiconque demande, reçoit, dit-il encore. Que si vous autres, tous méchans que vous êtes, savez néanmoins bien donner de bonnes choses à vos

  1. Marc. 16. 17, 18.
  2. Joan. 14. 13.
  3. Matth. 18. 19.